MNS-CRS sur les plages
SURVEILLANCE. --Les MNS-CRS remisent palmes et talkies walkies. Dimanche, ils quitteront leurs postes sur les plages
Tout a déjà été dit et
écrit sur la saison rétrécie des maîtres-nageurs-sauveteurs CRS. Les
fonctionnaires sont arrivés le 1er juillet et repartiront le 31 août
alors qu'habituellement ils pointaient les jumelles sur les flots dès
le 15 juin pour les ranger dans l'étui ad hoc le 15 septembre. Un mois
de sécurité plage en moins qui a fait réagir les communes concernées et
les CRS eux-mêmes. Les sauveteurs ont discrètement distribué des cartes
postales aux plagistes pour porter la contestation au ministère de l'intérieur. Suite au prochain épisode.
L'heure
du bilan, est donc déjà là, il est globalement satisfaisant, estime le
major Edgard Maurincomme, en charge du dispositif sur le littoral des
Pyrénées-Atlantiques. Les 37 CRS ont été déployés sur douze postes
implantés à Anglet, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye, en
complément d'un effectif civil fort de 77 membres. D'autres postes de
secours étaient entièrement tenus par des secouristes civils.
En chiffres. Les statistiques présentées par le major Maurincomme indiquent que 427 interventions de stade 1 (le plus faible, il s'agit de nageurs souvent pris de panique à cause des vagues, du courant, etc.) ont été déclenchées, 693 personnes ont été sorties de l'eau (dont Rémi Martin le rugbymen de Bayonne ex Stade Français). Onze interventions (pour quatorze victimes) de stade 2 ont été menées (les victimes ont de l'eau dans les poumons et devaient consulter un médecin). Il n'y a pas eu d'intervention de stade 3 (eau dans les poumons et graves problèmes respiratoires). Enfin trois interventions de stade 4 (victime inconsciente, rythme cardiaque faible) ont été réalisées, un noyé n'a pas survécu à Anglet. Une autre victime est à déplorer à Bidart.
Les
CRS qui même en T-shirt et slip de bain conservent une activité
judiciaire, ont multiplié les avertissements verbaux (3 489) et les
mains courantes (96). Ils ont aussi distribué quelques procès-verbaux
(59) pour des actes d'incivisme essentiellement (chien sur la plage,
surf en zone de baignade, etc.).
Mais
le major Marincomme est formel : « Ce fut une saison relativement
paisible avec, je le crois, une fréquentation un peu moins importante.
» Lui qui est habitué aux interminables plages landaises, aux baïnes et
aux baigneurs hors zone, trouve le Pays basque calme : «
Incontestablement, on se baigne plus en sécurité au Pays basque que
dans les Landes. »
Article de sud-ouest photos cagouille64
suite article de sud-ouest du 01/09/08
Hier après-midi, dernier
jour de travail pour les neuf maîtres nageurs sauveteurs des CRS en
poste ces deux mois d'été sur les plages de Biarritz. Ce matin, les
policiers auront regagné leurs affectations habituelles.
Ce
départ ne signifie pas la fin de la surveillance des plages de la
station balnéaire. Bien au contraire. « Les sauveteurs nautiques de la
municipalité assureront la surveillance des plages jusqu'au week-end du
13-14 septembre et même tout le mois pour la Grande plage », indique
Frédéric Domège, délégué des Sports en charge des plages.
Deux sur six.
L'élu biarrot a tenu, vendredi, à remercier les équipes (9 CRS et 61
sauveteurs communaux), « qui ont réalisé un boulot remarquable, très
professionnel dans des conditions compliquées, car l'océan a été
remuant cet été et les estivants ont multiplié les gestes d'incivilité.
»
Sur
les six plages de la commune, deux seulement (Grande plage et Côte des
Basques) étaient placées sous l'autorité d'un chef de poste des CRS
(ils étaient six à la Grande, trois à la Côte). « Le bilan dressé par
l'autorité des CRS (notre édition du 29 août) est pour partie
incomplet, car il ne tient compte que des plages sous la responsabilité
des CRS, les chiffres sont bien plus importants », précise Frédéric
Domège.
L'été 2007 avait déjà été très compliqué, avec 3 098 sorties, celui-ci n'a pas dérogé à la règle, avec encore plus d'interventions, de personnes secourues en stade 1 et plusieurs jours de drapeau rouge (lire les statistiques ci-contre). Comme l'été passé, Biarritz, fort heureusement, ne déplore aucun accident grave, aucun noyé sur ses plages, Houf, ç'a fait mauvaise pub !
Sévir s'il le faut. « C'est, je suis persuadé, dit l'élu, grâce à la qualité de nos sauveteurs, formés par le Biarritz sauvetage côtier (pub). J'ai assisté à plusieurs interventions musclées dans une mer déchaînée ( houai ! enfin l'été à été calme au niveau météo cette année), je peux vous dire que nos gars étaient au top. Nous sommes très satisfaits en tout cas de la prestation de formation du BSC. »
L'élu a souligné la bonne entente « entre shorts rouge (ville) et bleu (CRS) », ce qui n'avait pas toujours été le cas les années précédentes. « Les CRS restent indispensables, car ils ont le sens du professionnalisme et du commandement. Avec certains baigneurs imprudents, qui se baignent malgré un drapeau rouge à leurs risques et périls, il faut savoir faire preuve de fermeté, et sévir s'il le faut. »