le sémaphore du cap de la Chèvre

Le sémaphore, vigie des côtes
Les navires de commerce, les bâtiments militaires, les bateaux de plaisance sont tous surveillés. Les 59 sémaphores de la Marine nationale sont répartis entre la façade atlantique, la Manche et la Méditerranée et veillent sur les côtes.

A la pointe du Finistère, le sémaphore du cap de la Chèvre, est installé sur un magnifique site sauvage surplombant la mer. « Nous y travaillons du lever au coucher du soleil et notre présence dans l'enceinte est permanente. L'équipe est formée de cinq militaires et chaque quart dure de deux à six heures », explique l'un des militaires affectés à ce sémaphore. Ne devient pas guetteur qui veut. Il faut impérativement passer par l'école des guetteurs sémaphoriques, installée à Lanvéoc Poulmic (Finistère) et savoir parler anglais.

Tel une tour de contrôle
Au cap de la Chèvre, le sémaphore a été construit en 1971, le précédent bâtiment ayant été détruit par les forces allemandes en 1944. Les guetteurs ont une vue imprenable sur la baie de Douarnenez. Site stratégique, la baie est « une zone de refuge pour les navires de commerce en cas de gros temps ». A l'annonce des coups de tabac, les bateaux qui croisent sur le rail d'Ouessant sont invités à se dérouter. Ils sont alors pris en charge par le sémaphore qui leur attribue un mouillage provisoire au large de Douarnenez ou de Morgat. Pendant ces périodes de tempête, les équipes du sémaphore travaillent également la nuit pour vérifier que les bateaux protégés dans la baie ne risquent rien.

Sur la passerelle, qui ressemble à une tour de contrôle d'un aéroport, les guetteurs, les yeux rivés sur les images des radars, écoutent en permanence le canal 16 de la radio VHF, réservé aux appels d'urgence et de détresse. Les avaries en mer sont traitées par les équipes du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, le Cross, le sémaphore restant mobilisé pour localiser les bateaux en détresse. .