Aujoud'hui c'est la fête au village : La Saint Barthélémy à Confolens.

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Les éleveurs ovins se sont "remobilisés" après la démission de l’ancien président. Pour la fête de la Saint-Barthélémy à Confolens. Rendez-vous ce dimanche. L’élevage ovin est représenté depuis l’origine à la fête des éleveurs de la Saint-Barthélémy à Confolens.. PHOTO/ archives Phil Messelet

"Faisons table rase du passé. On n’a jamais eu autant de monde au montage et on attend un beau rassemblement des éleveurs toutes espèces confondues." A la veille de la Saint-Barthélémy demain à Confolens, Geneviève Eronte, l’éleveuse de Pressac qui a repris les rênes de l’Aeocape (Association des éleveurs ovins charentais pour l’amélioration des performances d’élevage) avec Pascal Laurent à la suite de la démission de Jérôme Parverie, est confiante. "On a réussi à mobiliser les troupes pour ce moment festif. C’est l’occasion pour nous qui sommes isolés dans nos fermes de se retrouver et d’échanger avec le public. On en profite aussi pour présenter nos races."

À la tête d’un cheptel de 450 brebis, cette agricultrice installée depuis quatorze ans aux portes de la Charente, a misé sur le bio et la qualité pour tirer son épingle du jeu. Un choix judicieux. "Les cours sont bons. Les difficultés sont d’ordre général avec l’augmentation du coût des matières premières et l’évolution de la PAC [Politique agricole commune]." Des difficultés que les éleveurs pourront évoquer demain. Une trentaine d’entre eux seront présents à Confolens: une douzaine d’éleveurs ovins avec un troupeau de 150 têtes, le plus imposant, mais aussi des éleveurs de chevaux, chèvres et quatre sélectionneurs de limousines.

La fête à un tournant

Au fil des années, la palette s’est élargie pour illustrer la ferme charentaise dans toute sa diversité. Un événement auquel ne participera pas cette année Jérôme Parverie, l’ancien président qui a jeté l’éponge en juin. En désaccord avec l’attitude de la chambre d’agriculture, partenaire historique à laquelle il reproche d’avoir fait "obstruction". "Elle attend la première occasion pour que ça s’arrête. Elle ne veut plus mettre de subventions. Je n’arrivais pas à boucler le budget et je ne voulais pas aller dans le mur", lâche le paysan de Chassenon, "déçu" face à "une certaine mauvaise volonté".

"Ce n’était plus la profession qui portait la manifestation c’était la chambre qui devait combler à chaque fois le déficit. Ce ne sera plus le cas. On a travaillé étroitement avec l’Aeocape et le maire pour rationaliser certaines activités et réaliser des économies", plaide Sandrine Cazaux, chef du service communication, diversification et circuits courts à la Chambre d’agriculture. "Aujourd’hui, on sent une remobilisation de tout le monde. La profession s’est réapproprié son événement et la collectivité est très partie prenante. ça répond à nos attentes", conclut la responsable.

Le cru 2015 devrait marquer un tournant.

La fête des éleveurs se tient demain au Mas-Félix avec présentation des animaux dès 9h30 et dégustations. Parallèlement se tient également un marché.